« Cette année a été un torrent d’émotions et un bouleversement total dans ma zone de confort, qui persistait depuis quelques années sans que je n’en sois vraiment consciente avant d’en sortir. Si j’avais su que débuter dans la vie universitaire allait autant bouleverser mon quotidien, je pense que j’aurais réfléchi à deux fois. 

Après mes examens de janvier, je me suis remise en question : « Est-ce que ces études sont faites pour moi ? Est-ce que ce ne serait pas mieux pour mon mental d’arrêter ? » Et puis après tout, mon année était déjà lancée et payée, donc autant continuer, car abandonner c’est pour les faibles ;). 

C’est à ce moment-là que la tête le cœur et le corps ont fait sens dans mon quotidien inconsciemment.. J’ai choisi de faire ce qui était le mieux pour moi. J’ai suivi des cours à la maison pour gagner du temps et faire du sport, ce qui m'a donné plus d'énergie. J’ai trié mon entourage et rencontré des filles exceptionnelles avec qui je pouvais être moi-même. J’ai aussi commencé à apprécier mes études. Le problème n’était pas les études, mais mon état d’esprit : vouloir imiter les autres, chercher la perfection, vivre sous stress constant. J’ai appris à écouter mon corps et mon cœur plutôt que de rester dans ma tête. 

Et nous voilà déjà en fin d’année, après deux mois de blocus, où j'ai su écouter mes envies, mon corps et mon cœur. Si j'avais envie de faire du sport, j'y allais ; si je voulais déguster une glace, j'y allais aussi...

Ces deux mois ont été les plus beaux de mon année pourtant les plus chargés en matière de travail.

Tout juste après mes examens, je me suis retrouvé sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Comment ai-je atterri là-bas ? Bonne question.

J'avais besoin de changement, de prendre l'air, de m'évader et de contempler de magnifiques paysages. 

A 19 ans, partir sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle avec ce groupe a été l'une de mes plus belles décisions. Comme je le disais à ma maman, je m'attendais à une sorte de retraite avec des personnes d'une cinquantaine d'années. Les statisticiens diraient que je suis une valeur extrême parmi ce groupe de 11 personnes, influençant ainsi la moyenne. Mais en réalité, j'étais bien plus qu'une simple exception : j’étais le petit rayon de soleil. 

Ce pèlerinage m'a permis de me remettre en question sur de nombreux aspects de ma vie personnelle. Mais surtout, il m'a offert la chance de rencontrer des personnes exceptionnelles que je n'oublierai jamais. Grâce à ces personnes, j'ai redécouvert le rayon de soleil en moi et réappris à avoir confiance en moi à travers elles. 

De plus, sur le chemin en lui-même, nous avons rencontré des personnes passionnés; Cela m'a beaucoup interpellée, car je me suis demandé comment il était possible d'aimer autant son travail tout en recevant si peu d'argent en contre partie de l’énergie folle à fournir. Après plusieurs soirées passées dans les gites , j'ai compris que ce n'était pas question d’argent mais ce qui les poussait a continuer c’était le partage avec les pèlerins. Qu'il s'agisse de conversations profondes ou de nous nourrir avec de bons plats à la française tout était toujours fais dans la joie et la bonne humeur. 

Pour finir cette aventure était d’une simplicité divine : les moments musicaux à midi, le yoga du rire, les méditations, l’exercice des cinq sens, les échanges, la marche, les rires, la déconnexion, les fous rires, les glaces, les crêpes, l’entraide, les plaisanteries, les soirées arrosées, les sœurs, les prières improvisées mais amusantes, la découverte de talents vocaux pour certains, l'apaisement pour d'autres...UNE AVENTURE ! »

— Nelle